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Sommet des océans : Macron appelle à un front commun contre l’exploitation des abysses

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À l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur les océans (sommet des océans), à Nice, le président français Emmanuel Macron a appelé à une mobilisation mondiale pour protéger les océans contre l’exploitation sauvage, en particulier des grands fonds marins.

Lundi 9 juin 2025, la ville de Nice est devenue le théâtre d’un sommet décisif pour l’avenir des océans. Plus de 60 chefs d’État et de gouvernement ont répondu à l’appel d’Emmanuel Macron, pour faire des grands fonds marins un bien commun mondial à préserver.

« Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland, l’Antarctique ou la haute mer », a martelé le président français en ouverture, ciblant sans le nommer l’activisme américain pour l’exploitation minière des fonds marins. Le chef de l’État a réitéré son appel à un moratoire sur l’extraction minière dans les eaux internationales, une position partagée par Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, qui a mis en garde contre le risque d’un « Far West des grands fonds ».


Un traité sur la haute mer prêt à entrer en vigueur

Le sommet a été marqué par l’annonce d’un jalon historique : le traité sur la haute mer, signé en 2023, sera mis en œuvre grâce à l’engagement de 60 pays. Ce texte juridique, attendu de longue date, permettra la création de zones marines protégées en haute mer et offrira un cadre légal pour réguler l’exploitation des ressources marines dans les eaux internationales, qui représentent près de deux tiers de la surface océanique mondiale.


Des engagements encore jugés timides

Si la France a annoncé une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées, les ONG dénoncent un manque d’ambition. De son côté, le Royaume-Uni prévoit d’interdire le chalutage dans 41 zones, couvrant 30 000 km², un engagement salué comme un pas dans la bonne direction.

Mais pour Luiz Inácio Lula da Silva, président du Brésil, il ne suffit plus de faire des déclarations d’intention : « Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international », a-t-il déclaré, appelant à des « actes clairs » de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à la course prédatrice aux métaux critiques.


L’urgence d’un multilatéralisme climatique et océanique

Dans un contexte marqué par les pressions extractives croissantes, notamment autour du nickel, du cobalt et des terres rares, les grands fonds marins suscitent la convoitise des États et des entreprises. Emmanuel Macron a souligné que seule une réponse multilatérale, coordonnée et fondée sur le droit international peut garantir la préservation des océans face à l’unilatéralisme et aux logiques de prédation.


Une conférence charnière

La conférence de Nice s’inscrit dans une séquence diplomatique cruciale, à quelques mois de la COP30 prévue au Brésil. Elle marque une étape majeure dans la gouvernance mondiale des océans, posant les bases d’un nouveau cadre pour une économie bleue durable, inclusive et régulée.

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