À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur l’océan, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé un plan d’investissement de 1 milliard d’euros visant à renforcer la protection des océans, soutenir les communautés côtières et promouvoir une pêche durable à l’échelle mondiale.
Un engagement fort pour des océans en danger
Lancé officiellement à Nice, le Pacte océanique européen financera 50 projets à travers le monde, avec une attention particulière portée à la réduction de la pollution plastique, à la restauration des écosystèmes marins et à la modernisation des flottes de pêche. Il vise également à lutter contre la pêche illégale, en renforçant les mécanismes de contrôle et de coopération régionale.
« L’Europe adopte une approche de tolérance zéro à l’égard des pratiques illégales », a déclaré Ursula von der Leyen. « Nous voulons empêcher les criminels de passer d’un pays à l’autre. Pour y parvenir, nous développerons des partenariats régionaux, notamment en Méditerranée, en Afrique de l’Ouest et dans le Pacifique. »
Une stratégie numérique et régionale
L’Union européenne entend capitaliser sur son système d’enregistrement numérique des captures de poissons, afin d’empêcher l’entrée sur son marché de produits issus de la pêche illégale. En parallèle, des initiatives de coopération bilatérale et multilatérale seront intensifiées pour soutenir les États côtiers dans leurs efforts de contrôle maritime, de suivi des stocks halieutiques et d’amélioration de la gouvernance des pêches.
Une réponse à l’urgence écologique
Cet engagement intervient dans un contexte préoccupant : selon le Marine Conservation Institute, seuls 2,7 % des océans sont actuellement protégés contre les activités extractives destructrices. Un chiffre largement inférieur à l’objectif mondial de 30 % de protection des terres et des mers d’ici 2030, dit objectif « 30×30 ».
Ce sous-financement chronique de la conservation marine, de la recherche océanique et du soutien aux communautés littorales est au cœur de l’initiative européenne. Le pacte entend mobiliser la science, la technologie et la coopération internationale pour faire face à la triple crise des océans : biodiversité, pollution et surexploitation.
