Situé à plus de 1 100 km au sud-ouest de Mahé, Aldabra est l’un des atolls coralliens les plus vastes et les mieux préservés au monde. Cet archipel des Seychelles, difficile d’accès, abrite un patrimoine naturel unique, resté quasiment intact grâce à son isolement.
Un anneau corallien formé sur un ancien volcan
Aldabra est constitué de quatre îles principales disposées en cercle autour d’un vaste lagon intérieur. Cette structure géologique s’est formée sur les rebords d’un volcan effondré, créant un écosystème complexe de mangroves, récifs, plages, chenaux et îlots coralliens.
- Superficie terrestre : 155 km²
- Zone marine protégée : 2 500 km²
Sanctuaire des tortues géantes
L’atoll abrite environ 100 000 tortues géantes (Aldabrachelys gigantea), la plus grande population au monde. Elles évoluent aux côtés de nombreux oiseaux endémiques, dont le râle d’Aldabra, l’un des derniers oiseaux incapables de voler encore vivant.
Une biodiversité marine exceptionnelle
Les eaux d’Aldabra, parmi les plus riches et les mieux conservées de l’océan Indien, accueillent :
- Coraux en excellent état,
- Poissons récifaux, requins, raies manta,
- Tortues marines (vertes et imbriquées) venues pondre sur ses plages,
- Dugongs observés dans les environs.
Un site protégé et sous surveillance
Classé patrimoine mondial de l’UNESCO, l’atoll ne compte aucun habitant permanent, hormis une équipe scientifique de la Seychelles Islands Foundation (SIF). L’accès est strictement réglementé pour limiter les pressions humaines (tourisme, pêche).
Des menaces liées au climat
Malgré sa protection, Aldabra reste vulnérable :
- Montée des eaux,
- Acidification des océans,
- Blanchissement corallien.
Des programmes de recherche et de surveillance sont en cours pour anticiper ces évolutions et préserver ce joyau écologique.
Aldabra est plus qu’un refuge pour la biodiversité : c’est un laboratoire vivant pour comprendre l’impact du climat sur les écosystèmes marins.