Une forêt primaire unique, des espèces endémiques, et un modèle de préservation durable
Situé dans le nord-est de Madagascar, au cœur de la région de Sava, le Parc national de Marojejy est l’un des derniers bastions de biodiversité préservée de la Grande Île. Ce site classé réserve de biosphère par l’UNESCO attire aussi bien les biologistes que les écotouristes à la recherche d’un écosystème intact.
Un écosystème en altitude, entre forêt tropicale et monde subalpin
S’étendant sur 60 000 hectares, le parc culmine à plus de 2100 mètres d’altitude, offrant une diversité écologique rare : de la forêt tropicale humide de basse altitude jusqu’à la végétation subalpine, chaque palier abrite des espèces uniques.
Parmi les plus emblématiques, le propithèque soyeux (Propithecus candidus), l’un des primates les plus menacés au monde, endémique de Marojejy, devenu symbole de la conservation à Madagascar. Sa fourrure blanche et soyeuse est une merveille de la nature, tout comme les vangas à casque, merles de Benson, et les dizaines d’orchidées rares qui peuplent ces forêts.
Un modèle d’écotourisme responsable et contrôlé
Depuis Sambava, les visiteurs accèdent au parc via le village de Manantenina ou Andapa, avant de parcourir des sentiers forestiers menant à des camps aménagés pour des circuits de plusieurs jours. L’accès est limité et encadré pour préserver l’écosystème, ce qui garantit une expérience authentique et respectueuse.
Enjeux de conservation et participation communautaire
Géré par Madagascar National Parks, Marojejy est au cœur d’une stratégie de protection de la biodiversité malgache. Le parc fait face à de sérieuses menaces : déforestation illégale, exploitation minière artisanale, et chasse traditionnelle.
Pour y répondre, des actions de sensibilisation environnementale, de formation communautaire et de développement durable sont mises en œuvre. Ces approches participatives renforcent l’implication des communautés locales dans la gestion du site.
Marojejy : un trésor écologique à sauvegarder
Explorer le Parc national de Marojejy, c’est vivre une immersion dans un monde où la nature prime, où les lémuriens chantent dans la brume matinale, et où les fougères arborescentes millénaires rappellent l’âge d’or des forêts primaires. C’est aussi un cri d’alerte : il faut protéger ce sanctuaire, pour Madagascar, pour l’Afrique, pour le monde.
