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Énergies renouvelables : comment se former rapidement aux métiers du solaire en Afrique

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Alors que la demande en électricité explose en Afrique, les techniciens en énergies renouvelables deviennent essentiels pour accompagner la transition énergétique. Bonne nouvelle : ces métiers sont accessibles en moins d’un an.

Un besoin urgent d’électrification

Plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à une électricité stable, selon la Banque africaine de développement. Face à cette urgence, les solutions solaires hors réseau se multiplient : mini-réseaux, kits domestiques, pompes agricoles…

Résultat : la demande de techniciens qualifiés pour l’installation, la maintenance ou la supervision de systèmes solaires est en forte croissance. Des métiers accessibles avec un niveau secondaire et quelques mois de formation pratique.

Des formations courtes et professionnalisantes

De nombreux centres africains proposent aujourd’hui des parcours de 6 à 12 mois. Leur atout : une combinaison de théorie, de travaux pratiques et de stages en entreprise.

Au Sénégal, le Centre de formation aux énergies renouvelables (CEFER) forme des techniciens opérationnels dans les domaines du solaire et de l’électrotechnique. Situé à Dakar, il mise sur une approche pratique pour répondre aux besoins du marché.

Au Bénin et au Nigeria, le Centre Songhaï se distingue par son approche intégrée mêlant agriculture durable et énergies renouvelables. On y apprend à exploiter le biogaz, le solaire ou l’hydroélectricité pour améliorer les rendements agricoles, tout en développant une culture entrepreneuriale.

Des certifications pour booster l’employabilité

Pour être mieux reconnu sur le marché, certaines certifications font la différence.

  • AFNOR, en partenariat avec des centres africains, délivre des certifications conformes aux normes internationales.
  • Le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (ECREEE) développe également des programmes harmonisés à l’échelle ouest-africaine.

Ces certifications, bien que facultatives, sont un plus décisif pour intégrer des projets structurés ou séduire des recruteurs internationaux.

Qui embauche ces techniciens ?

Les débouchés sont nombreux. Plusieurs entreprises comme Solektra, BBOXX, PEG Africa ou Fenix recrutent activement pour déployer des kits et mini-réseaux dans les zones rurales.

Les ONG (SNV, AVSI, Électriciens sans frontières…) sont aussi de grandes pourvoyeuses d’emplois, tout comme les programmes nationaux d’électrification.

Au Nigeria et au Burkina Faso, l’initiative Africa Minigrids recrute des techniciens locaux pour déployer et entretenir les mini-réseaux solaires.

Au Bénin, ENGIE Energy Access prévoit de distribuer plus de 100 000 kits solaires en zone rurale, avec à la clé des dizaines d’emplois techniques créés.

Conditions d’accès et financement des formations

Ces formations sont accessibles à toute personne ayant un niveau secondaire, idéalement avec des bases en électricité ou en sciences. Motivation et esprit pratique sont essentiels, car l’enseignement est majoritairement technique.

Les coûts varient de 200 à 800 euros, mais de nombreuses bourses sont disponibles via des partenariats publics-privés ou des coopérations internationales.

À noter : au Ghana, la GIZ propose à partir de juillet 2025 un stage rémunéré de 17 mois dans le solaire, à 2 300 euros par mois, destiné aux jeunes professionnels africains.

Salaire et évolution : un secteur prometteur

Selon SalaryExpert, un technicien débutant gagne environ 1 300 dollars par mois en Afrique du Sud. Avec l’expérience, les revenus peuvent grimper jusqu’à 24 000 dollars par an.

Certains techniciens deviennent prestataires indépendants, ce qui leur permet d’augmenter leurs revenus en multipliant les contrats, notamment dans les zones à forte demande.

En résumé

  • ✅ Des formations courtes et accessibles
  • ✅ Un marché en forte croissance
  • ✅ Des certifications valorisantes
  • ✅ Des opportunités d’évolution intéressantes

Mais des défis persistent : qualité variable des formations, manque d’équipements, accès difficile au premier emploi sans réseau professionnel.

Pourtant, les perspectives restent solides. La transition énergétique du continent ne pourra se faire sans techniciens bien formés. En 6 à 12 mois, une formation technique peut devenir un véritable tremplin vers une carrière stable et utile au développement durable.

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