Le 29 mai 2025, la Banque mondiale a approuvé un financement de 52,6 millions de dollars pour soutenir un projet d’infrastructures en Gambie, axé sur la résilience climatique et l’inclusion territoriale. Ce programme intégré vise à améliorer l’accès à l’électricité et les réseaux de transport, notamment dans les zones rurales fortement exposées aux effets du changement climatique.
Dans un contexte où seulement 35 % des populations rurales ont accès à l’électricité et où les infrastructures routières sont largement dégradées, ce projet permettra de renforcer la résilience des communautés rurales face aux chocs climatiques tout en améliorant leur accès aux services de base.
Des infrastructures pensées pour le climat
Le programme prévoit des investissements structurants dans des infrastructures conçues pour durer dans un contexte climatique de plus en plus instable :
- 60 km de routes climato-résilientes, conçues pour résister aux inondations, à l’érosion et à l’élévation des températures.
- L’électrification de 80 communautés rurales, en s’appuyant sur des technologies sobres en carbone et adaptées aux contraintes climatiques locales.
- En zone urbaine (région du Grand Banjul), modernisation de 2 postes primaires et remplacement de 10 postes secondaires pour améliorer la stabilité du réseau face aux pics de demande énergétique.
- Déploiement de 142 km de lignes moyenne tension, 350 km de lignes basse tension et 92 postes de distribution, intégrant des standards de durabilité et de sécurité.
Une transition énergétique ancrée dans la résilience
Le projet adopte une approche intégrée favorisant la transition vers une énergie propre et résiliente :
- Éclairage public solaire dans les localités rurales et semi-urbaines, pour réduire la consommation énergétique et les émissions.
- Pistes cyclables pour une mobilité durable et adaptée aux zones à faibles émissions.
- Mécanisme de garantie pour attirer 60 millions USD d’investissements privés dans les énergies renouvelables, renforçant la durabilité à long terme du réseau énergétique national.
« Ce projet capitalise sur les progrès réalisés par la Gambie vers l’accès universel à l’électricité, tout en corrigeant des déficits structurels critiques liés aux effets du changement climatique. Il combine résilience, inclusion et durabilité pour un développement mieux réparti et mieux protégé », a souligné Franklin Mutahakana, représentant résident du Groupe de la Banque mondiale en Gambie.
Une réponse directe aux vulnérabilités climatiques
Le réseau routier gambien, long de 3 920 km dont 2 556 km de pistes rurales, reste particulièrement vulnérable aux aléas climatiques. Par ailleurs, des coupures de courant fréquentes et une forte dépendance aux énergies fossiles freinent les efforts d’adaptation.
En ciblant les zones rurales et les communautés mal desservies, ce projet ambitionne de réduire les fractures territoriales tout en renforçant les capacités d’adaptation face aux chocs climatiques. Il s’inscrit dans une vision de développement résilient, inclusif et bas carbone, en ligne avec les objectifs de développement durable et l’agenda climatique international.