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Cap Vert : le projet Cabeólica II renforce la transition énergétique avec éolien et stockage batterie

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Avec le soutien de la Banque africaine de développement, le Cabo Verde étend son modèle pionnier d’électrification verte. La phase II du projet Cabeólica associe éolien et stockage batterie pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.

Le Cabo Verde accélère sa transition énergétique avec l’expansion du projet éolien Cabeólica. Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver un financement de 19,6 millions d’euros pour la phase II de ce projet emblématique, premier partenariat public-privé dans les renouvelables à l’échelle commerciale en Afrique subsaharienne.

Ce financement comprend un prêt direct de 12,6 millions d’euros de la BAD et un prêt concessionnel de 7 millions d’euros du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA). Objectif : ajouter 13,5 MW de capacité éolienne et 26 MWh de stockage par batterie (BESS) répartis sur quatre îles, afin de produire 60 GWh d’énergie propre par an et réduire les émissions de CO₂ de 50 000 tonnes.

« Ce projet reflète la vision du Cabo Verde de bâtir un secteur électrique décarboné, tout en illustrant le rôle catalytique que peuvent jouer les financements mixtes dans les petites économies insulaires », souligne Wale Shonibare, directeur des solutions financières à la BAD.

Le recours au stockage batterie est au cœur du dispositif, permettant de lisser la production éolienne, d’améliorer la stabilité du réseau et de réduire la dépendance aux centrales thermiques au fioul, encore prédominantes dans l’archipel.

Un modèle reproductible

Pilotée par Cabeólica S.A. – un producteur indépendant détenu par Africa Finance Corporation, A.P. Moller Capital et l’État caboverdien – cette deuxième phase sera sécurisée par un contrat d’achat de 20 ans avec la société nationale Electra S.A., à des tarifs inférieurs au coût moyen national.

« Nous continuons de bâtir un modèle duplicable dans la région, combinant fiabilité, rentabilité et souveraineté énergétique », affirme Ayotunde Anjorin, président de Cabeólica.

Outre ses bénéfices environnementaux et économiques, le projet s’aligne sur la stratégie du pays de porter la part des renouvelables à 50 % du mix électrique d’ici 2030, en cohérence avec ses engagements climatiques dans le cadre de l’Accord de Paris.

L’initiative Cabeólica II s’inscrit pleinement dans les axes prioritaires de la BAD – notamment le pilier « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » – et incarne l’approche « Green Baseload » du SEFA, visant à combiner production verte et stabilité réseau via des technologies de stockage

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