En Côte d’Ivoire, la reforestation devient un levier stratégique pour restaurer les écosystèmes forestiers. À Monogaga, Mainland Group et la Roots Wild Foundation conjuguent leurs efforts pour une agro-industrie plus verte.
Dans la région du Bas-Sassandra, l’agro-forêt classée de Monogaga a été le théâtre d’une initiative ambitieuse de reboisement conduite du 29 au 31 mai 2025. Menée conjointement par Mainland Group, acteur majeur de l’agro-industrie du caoutchouc, et la Roots Wild Foundation, cette opération s’inscrit dans l’objectif national de restaurer 20 % du couvert forestier ivoirien d’ici 2030.
Ce partenariat reflète un tournant stratégique dans la manière dont les acteurs économiques intègrent la protection de la biodiversité et la résilience climatique au cœur de leur modèle industriel. Depuis son implantation en Côte d’Ivoire en 2019, Mainland Group mise sur une production à faible impact environnemental. Ses unités industrielles fonctionnent en circuit fermé, avec des systèmes de traitement des eaux usées réutilisées à 100 %, et des procédés visant le zéro rejet.
« Planter un arbre, c’est semer l’espoir d’un avenir plus durable », a déclaré Marwan El Taouil, Directeur Général Afrique de Mainland Group, soulignant la portée symbolique et stratégique de l’opération.
De son côté, la Roots Wild Foundation, ONG primée lors du Forum Africa QSHE 2025, met son expertise au service de la restauration des terres dégradées, tout en impliquant fortement les communautés locales dans ses actions. Pour Mohamed Bitar, son vice-président :
« Cette première action avec Mainland marque le début d’une collaboration forte au service de la biodiversité ivoirienne. »
Quand responsabilité environnementale rime avec ancrage local
La démarche s’inscrit dans une dynamique plus large d’agro-industrie responsable en Afrique, où les entreprises intégrées participent à la régénération des ressources naturelles tout en stimulant le développement économique local. Mainland Group, à travers ses cinq unités industrielles (dont trois déjà en activité), vise une capacité de 480 000 tonnes annuelles d’ici fin 2025. Le groupe revendique déjà la création de près de 3 000 emplois directs, ainsi qu’un engagement actif dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle.
Au-delà des chiffres, cette opération illustre la montée en puissance de partenariats biodiversité en Afrique de l’Ouest, mêlant innovation industrielle, ancrage communautaire et réponse concrète à la crise climatique. Monogaga pourrait bien devenir un modèle de convergence entre performance économique et intégrité écologique.
