Le Tchad renforce ses efforts pour accéder aux financements internationaux destinés à l’adaptation climatique. Lors de la visite officielle de Catherine Kaufman, directrice Afrique du Fonds vert pour le climat (FVC), le ministre de l’Environnement Hassan Bakhit Djamous a officiellement demandé l’accréditation de trois institutions nationales : le Fonds spécial pour l’environnement, l’ADES et le Fonds national de l’eau.
Objectif : obtenir un accès direct aux ressources du FVC, sans passer par des intermédiaires étrangers, afin de soutenir des projets de résilience face aux impacts du changement climatique, qui affectent durement le pays.
Le FVC, principal mécanisme mondial de financement climatique, accorde des subventions ou prêts concessionnels aux entités accréditées. Mais les critères d’accès – capacités de gestion, standards fiduciaires et environnementaux – sont jugés trop exigeants par de nombreux pays vulnérables. Le ministre tchadien plaide pour une prise en compte des spécificités locales dans les processus d’évaluation.
Si elle aboutit, cette démarche enverrait un signal fort aux bailleurs internationaux sur l’engagement du Tchad en matière de climat. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large sur le continent, alors que l’Afrique ne mobilise encore qu’une fraction des 277 milliards USD nécessaires chaque année à sa transition climatique, selon la BAD.
La visite du FVC à N’Djamena pourrait ainsi ouvrir la voie à une reconnaissance formelle des entités nationales et à une montée en puissance des projets verts portés localement.
