Alors que plus de 90 % du territoire marocain est classé aride ou semi-aride, Rabat renforce sa stratégie de lutte contre la désertification avec un nouveau partenariat stratégique signé avec l’Arabie saoudite. L’accord a été officialisé à Agadir, à l’occasion d’une rencontre internationale tenue du 16 au 18 juin 2025, consacrée à la préservation des écosystèmes en zones sèches.
Un protocole pour la gestion durable des forêts
Ce protocole d’accord unit le Centre national saoudien pour le développement de la végétation et la lutte contre la désertification à l’Agence nationale des eaux et forêts du Maroc. Il porte sur :
- le renforcement des cadres juridiques et stratégiques pour la gestion durable des forêts,
- la modernisation des infrastructures et des techniques de boisement,
- la lutte contre l’érosion des sols, l’ensablement et la dégradation des terres.
Un défi climatique majeur pour le Maroc
La désertification représente une menace directe pour l’agriculture, les ressources hydriques, la biodiversité et les moyens de subsistance des populations rurales. Elle est accentuée par :
- le changement climatique,
- la surexploitation des ressources naturelles,
- une urbanisation rapide et peu contrôlée.
Pour y faire face, le Plan national de lutte contre la désertification (PANLCD) du Maroc, aligné sur la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD), mise sur la restauration des écosystèmes dégradés, l’agroforesterie et une gestion durable de l’eau.
Une coopération Sud-Sud en pleine expansion
Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique de coopération climatique croissante entre pays du Sud, confrontés à des enjeux environnementaux similaires. Il reflète une volonté commune de développer des solutions adaptées aux réalités locales, dans une logique de résilience, de souveraineté et de solidarité régionale.