La transition vers la mobilité verte s’intensifie en Ouganda, notamment grâce à la croissance rapide du marché des motos électriques et à l’implication croissante des investisseurs dans ce secteur stratégique. Dernier en date : Africa Go Green Fund (AGG), un fonds dédié à la décarbonation en Afrique, qui vient d’octroyer une ligne de crédit renouvelable à GOGO Electric.
GOGO Electric, moteur de la transition verte en Ouganda
Entreprise pionnière dans le secteur, GOGO Electric s’est imposée comme un acteur central de la mobilité durable en Ouganda. Forte de plus de 2500 motos électriques déployées et d’un réseau de 120 stations d’échange de batteries, la société cible principalement les conducteurs de boda-boda, ces motos-taxis omniprésents dans les villes ougandaises.
Ce modèle innovant permet d’éviter quotidiennement la combustion de plus de 6000 litres de carburant, générant ainsi une économie de 10 000 dollars par jour sur les importations pétrolières du pays, selon Jakob Hornbach, PDG de GOGO Electric.
Un financement stratégique pour une expansion industrielle
Le financement d’AGG, dont le montant reste confidentiel, vise à renforcer la capacité industrielle de l’entreprise, soutenir l’accélération de la production locale de motos électriques et étendre le réseau de stations d’échange à l’échelle nationale.
« Ce partenariat nous permet de développer la production, la vente et la distribution de motos électriques abordables, et de réduire les émissions tout en créant des emplois », a déclaré Jakob Hornbach, en saluant également le soutien du conseiller financier Cygnum Capital.
Une dynamique soutenue par des investissements publics et privés
Ce nouveau financement s’inscrit dans une série de levées de fonds réalisées par GOGO Electric. En avril 2025, l’entreprise avait déjà obtenu 3 millions de dollars en fonds propres de la part de l’Uganda Development Bank pour renforcer sa fabrication locale. Elle avait également levé 1,6 million USD auprès d’ElectriFI en 2024.
Grâce à ces appuis, GOGO prévoit de lancer la première usine semi-automatisée de batteries lithium-ion en Afrique, avec une capacité annuelle de 60 000 unités.