Le neuvième cycle de reconstitution du Fonds pour l’environnement mondial (GEF-9) est officiellement lancée suite à la décision du Conseil du GEF lors de sa 68e réunion en décembre 2024. Ce processus structurant vise à mobiliser les ressources financières nécessaires pour la poursuite des missions du GEF, qui joue un rôle central dans le financement multilatéral de la protection de l’environnement mondial.
Une reconstitution du GEF-9 structurée en plusieurs étapes
La reconstitution du GEF-9 s’appuie sur un calendrier précis couvrant la période allant de décembre 2024 à juillet 2026. Elle comprend quatre grandes réunions de négociation entre les participants, suivies par l’adoption officielle de la résolution par les Directeurs exécutifs de la Banque mondiale.
Le processus permet aux participants contributeurs d’examiner les performances passées du GEF, d’évaluer les besoins futurs, de discuter des orientations stratégiques et programmatiques, et de convenir d’un cadre de financement pour le cycle à venir. La planification vise à garantir une continuité opérationnelle du GEF à l’issue du cycle précédent (GEF-8).
Un ajustement du seuil de contribution des donateurs
L’un des éléments notables de cette reconstitution est la mise à jour du seuil minimal de contribution des pays donateurs. Celui-ci passe de 4,0 à 4,5 millions de droits de tirage spéciaux (DTS), pour refléter l’inflation survenue entre 2020 et 2023, selon le déflateur du DTS calculé par le FMI. Ce seuil ajusté garantit une contribution minimale équitable pour les pays participants.
Une participation élargie et inclusive
Outre les pays contributeurs, la reconstitution du GEF-9 prévoit la participation d’observateurs issus de plusieurs groupes d’acteurs :
- Représentants des pays bénéficiaires (Afrique, Asie, Europe de l’Est/Asie centrale, Amérique latine, petits États insulaires) ;
- Deux représentants d’organisations de la société civile (CSO/NGO), l’un provenant d’un pays contributeur, l’autre d’un pays bénéficiaire ;
- Un représentant du secteur privé ;
- Un représentant de chacun des trois fonds partenaires : Fonds vert pour le climat, Fonds d’adaptation, Fonds d’investissement climatique ;
- Des représentants des agences d’exécution du GEF et des conventions environnementales dont il est le mécanisme financier.
Cette composition vise à assurer une gouvernance équilibrée et à intégrer une diversité de perspectives dans les discussions sur les priorités futures du GEF.
Un calendrier de réunions progressif jusqu’en 2026
Le processus de reconstitution se déroule en plusieurs phases :
- Décembre 2024 : lancement officiel (Conseil du GEF) ;
- Janvier-février 2025 : planification en format virtuel ;
- Mai 2025 : première réunion physique à Paris (Banque mondiale) ;
- Octobre 2025 : deuxième réunion dans un pays bénéficiaire (à confirmer) ;
- Janvier 2026 : troisième réunion de négociation ;
- Mars 2026 : quatrième et dernière réunion de reconstitution, finalisation du rapport ;
- Juin 2026 : validation par le Conseil du GEF et l’Assemblée du GEF ;
- Juillet 2026 : adoption officielle de la résolution par la Banque mondiale.
Chaque réunion aborde des documents clés : positions stratégiques, orientations de programmation, structure financière, rapport d’évaluation indépendante (OPS8), et résolution finale.
Une validation finale au niveau de la Banque mondiale
La dernière étape du processus consiste en l’adoption de la résolution de reconstitution par les Directeurs exécutifs de la Banque mondiale. Cette résolution autorise officiellement le démarrage du nouveau cycle de financement et déclenche l’ouverture des engagements financiers par les contributeurs.
Les pays contributeurs devront ensuite formaliser leur participation par le dépôt d’un instrument d’engagement, une fois l’approbation parlementaire ou budgétaire obtenue.